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En fait, ce sont deux systèmes économiques, sociaux et religieux qui se font face. La France, pays avec une agriculture florissante et un système féodal et religieux puissant d’une part ; l’Angleterre d’autre part, pays d’élevage qui vend sa laine aux drapiers des Flandres. C’est un pays où l’artisanat et la bourgeoisie des villes prennent de l’importance. Les Armagnacs défendent le modèle français, Jean sans Peur, pour prendre le contrôle de Paris, milite pour le modèle anglais (d’autant que les Flandres appartiennent au duché de Bourgogne) promettant baisses d'impôts et contrôle de la monarchie par les états généraux et est soutenu par les artisans et les universitaires parisiens<ref name="Coulet419">{{harvsp|Coulet|2007|p=418-419}}</ref>. Il se rend ainsi maitre de Paris et donc du roi en 1413<ref>{{harvsp|Theis|1992|p=329}}</ref>. Ses alliés les ''[[Cabochiens]]'' (du nom de leur chef le boucher [[Simon Caboche]]) font régner la terreur. Le 27 mai 1413, l'ordonnance Cabochienne est rédigée et promulguée dans l'esprit de la [[grande ordonnance de 1357]]. Mais leurs exactions ont fini par lasser les Parisiens qui appellent les Armagnacs à la rescousse<ref name="Coulet419"/>. Jean sans Peur doit fuir et se rapproche des Anglais<ref name="Coulet419"/>.
 
[[Henri V d'Angleterre|{{nobr|Henri {{V}}}}]], fils d’[[Henri IV d'Angleterre|{{nobr|Henri {{IV}}}}]], comprend la nécessité d’unir sa noblesse contre un ennemi commun et d’attaquer la France. Il revendique l'héritage de Guillaume le Conquérant et des Plantagenêts: la Normandie et l'Aquitaine, soit la moitié de la France<ref name="Coulet419"/>. On lui propose l'Aquitaine et la main de [[Catherine de Valois (1401-1437)|Catherine]], fille du roi richement dotée, mais on lui refuse la Normandie<ref name="Coulet419"/>. En [[1415]], il se proclame roi de France (en tant qu'arrière-petit-fils d'[[Édouard III|{{nobr|Édouard {{III}}}}]], dont il reprend la revendication en tant que descendant direct de [[Philippe le Bel]] tandis que les Valois descendent du frère cadet de ce dernier) et débarque à Chef de Caux, près de la future ville du [[Le Havre|Havre]] avec {{unité|13000|hommes}}<ref>{{harvsp|Theis|1992|p=330}}</ref>. Il ne vient pas mener une énième [[chevauchée]] en [[Normandie]] mais compte s’emparer de la région. Il commence par prendre la ville d’[[siège d'Harfleur|Harfleur]] puis en expulse les habitants et les remplace par des colons anglais{{référence nécessaire}}. La [[dysenterie]] qui frappe son armée oblige le roi d’Angleterre à reporter ses rêves de conquête. Il décide de regagner l’Angleterre via [[Calais]].[[Image:AgincourBattle of Agincourt, St.JPG Alban's Chronicle by Thomas Walsingham.jpg|vignette|La [[bataille d’Azincourt]], miniature tirée d'une ''Chronique de Saint Alban'', [[Lambeth Palace]], Ms.6, f.243.]]
 
Face à ce danger, [[Armagnacs]] et [[Bourguignons]], les deux partis qui se disputent le pouvoir en France, font une trêve pour faire face. L’armée française rattrape {{nobr|Henri {{V}}}} en [[Picardie (province de France)|Picardie]]. Au moment crucial, les Armagnacs rechignent à laisser le commandement au duc de Bourgogne qui retire ses troupes: les Français ne sont que {{unité|20000}}<ref>{{harvsp|Theis|1992|p=331}}</ref>. La [[chevalerie]] française paie une nouvelle fois ses insuffisances tactiques et la faiblesse de son commandement : les Anglais taillent en pièces la fine fleur de la noblesse de France à [[Bataille d'Azincourt|Azincourt]], le {{Date|25|octobre|1415}}<ref>{{harvsp|Cottret|2007|p=136}}</ref>. Ils peuvent réembarquer sans inquiétude. Cette humiliation des Français aggrave les dissensions au sein du royaume et révèle à [[Henri V d'Angleterre|{{nobr|Henri {{V}}}} d’Angleterre]] qu’il peut revenir.