Victor Hugo: Malsamoj inter versioj

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===Teatro===
De 1830 à 1843, Victor Hugo se consacre presque exclusivement au théâtre, mais publie néanmoins des recueils de poésies : ''[[Les Feuilles d'automne]]'' (1831), ''[[Les Chants du crépuscule]]'' (1835), ''[[Les Voix intérieures]]'' (1837), ''[[Les Rayons et les Ombres]]'' (1840).
 
Déjà en 1828, il avait monté une œuvre de jeunesse ''[[Amy Robsart (pièce)|Amy Robsart]]''. L'année 1830 est l'année de la création d’''[[Hernani]]'', qui est l'occasion d'un affrontement littéraire fondateur entre anciens et modernes. Ces derniers, au premier rang desquels [[Théophile Gautier]], s'enthousiasment pour cette œuvre romantique. Le 25 février 1830, la pièce est jouée au [[Comédie-Française|Théâtre-Français]]. Dès les premiers vers, les querelles se font entendre dans le parterre. Rapidement les romantiques et les anciens se battent et se défendent. Ce combat qui restera dans l'histoire de la littérature sous le nom de « [[bataille d'Hernani]] », souligne le triomphe de la pièce<ref>''Histoire du Romantisme'', Théophile Gautier.</ref>.
 
Gautier résuma en des termes que n’aurait pas reniés Hugo leur combat commun contre les chiens de garde du classicisme, « toutes ces larves du passé et de la routine, tous ces ennemis de l’art, de l’idéal, de la liberté et de la poésie, qui cherchent de leurs débiles mains tremblotantes à tenir fermée la porte de l’avenir »<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Théophile Gautier|titre=Victor Hugo|lieu=Paris|éditeur=Bibliothèque-Charpentier|année=1902|pages totales=289|passage=p. 18}}.</ref>. ''[[Marion de Lorme (Hugo)|Marion de Lorme]]'', interdite une première fois en 1829, est montée en 1831 au [[Théâtre de la Porte-Saint-Martin]], puis, en 1832, ''[[Le roi s'amuse]]'' au [[Comédie-Française|Théâtre-Français]]. La pièce sera dans un premier temps interdite, fait dont Hugo s'indignera dans la préface de l'édition originale de 1832<ref>Paris, Librairie d'Eugène Renduel.</ref>.
 
En 1833, il rencontre l'actrice [[Juliette Drouet]], qui devient sa maîtresse. Elle lui consacrera sa vie et le sauvera de l'emprisonnement lors du [[Coup d'État du 2 décembre 1851|coup d'État de Napoléon III]]. Il écrira pour elle de nombreux poèmes. Tous deux passent ensemble chaque anniversaire de leur première nuit d'amour et remplissent, à cette occasion, année après année, un cahier commun qu'ils nomment tendrement le ''Livre de l'anniversaire''<ref group=alpha>Voir aussi [http://expositions.bnf.fr/hugo/grands/045.htm Exposition de la BnF], manuscrit de Hugo ainsi légendé : ''La date anniversaire du 16 février, sera désormais fêtée chaque année par un message de Victor Hugo dans le petit livre rouge de Juliette, baptisé le « Livre de l'Anniversaire »''.</ref>{{,}}<ref>''Victor Hugo / Juliette Drouet, {{nombre|50|ans}} de lettres d'amour 1833-1883 : Lettres de l'anniversaire'', présentation de Gérard Pouchain, préface de Marie Hugo, Collection « Écrits », 2005.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |url=https://books.google.com/books?id=FK1JAAAAMAAJ&q=%22Livre+de+l'anniversaire%22&dq=%22Livre+de+l'anniversaire%22&client=safari&hl=fr&cd=1 |titre=Lettres à Juliette Drouet, 1833-1883: le livre de l'anniversaire par Victor Hugo et Juliette Drouet |site=Google |consulté le=29 avril 2010}}.</ref>. Mais Juliette ne fut qu'une de ses nombreuses maîtresses<ref>Marieke Stein, ''Idées reçues'', Victor Hugo, éditions le cavalier bleu, {{p.|20}}.</ref>. Il y aura notamment [[Léonie d'Aunet]] avec qui il entretiendra une liaison de 1844 à 1851 ou l’actrice [[Alice Ozy]] en 1847, alors même que son fils Charles en était l'amant<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Edmond et Jules de Goncourt|titre=Journal, Tome III|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Robert Laffont|Robert Laffont]]|année=1989|pages totales=1466|passage=891|isbn=2-221-05945-X}}.</ref>.
 
''[[Lucrèce Borgia (Hugo)|Lucrèce Borgia]]'' et ''[[Marie Tudor (Hugo)|Marie Tudor]]'' sont montées au Théâtre de la porte Saint-Martin en 1833, ''[[Angelo, tyran de Padoue]]'' au Théâtre Français en 1835. Il manque de salle pour jouer les drames nouveaux. Victor Hugo décide donc, avec [[Alexandre Dumas]], de créer une salle consacrée au drame romantique. Aténor Joly reçoit, par arrêté ministériel, le privilège autorisant la création du [[Théâtre de la Renaissance (Paris)|théâtre de la Renaissance]] en 1836<ref name=Yon>Jean-Claude Yon : ''[http://groupugo.div.jussieu.fr/groupugo/09-02-13Yon.htm Le statut administratif de la Comédie Française et du Théâtre de la Renaissance à l'époque d'Hernani et de Ruy Blas]'', site du Groupe Hugo.</ref>, où sera donné, en 1838, ''[[Ruy Blas]]''.
 
Hugo accède à l'[[Académie française]] le 7 janvier 1841, après trois tentatives infructueuses essentiellement dues à certains académiciens menés entre autres par [[Étienne de Jouy]]<ref group=alpha>Lire dans [https://books.google.com/books?id=sKkKAAAAIAAJ&pg=PA118&dq=Étienne+de+Jouy+académie+Hugo&as_brr=3&client=safari&hl=fr&cd=7#v=onepage&q=Hugo&f=false Lettres parisiennes, {{vol.|3}}] d'Émile de Girardin les tentatives de Thiers pour concilier le parti de Jouy et les contusions qu'il a peur d'en recevoir.</ref>, opposés au romantisme et le combattant férocement<ref>Michel Faul : Ce « combat » contre Hugo et le romantisme est partiellement raconté par Michel Faul dans ''Les Aventures militaires, littéraires et autres d'Étienne de Jouy'', Éditions Seguier, mars 2009, p. {{ISBN|978-2-84049-556-7}}.</ref>. Il y prend le fauteuil ({{n°|14}}) de [[Népomucène Lemercier]], l'un de ces opposants.
 
Puis, en 1843, est montée la pièce ''[[Les Burgraves]]'', qui ne recueille pas le succès escompté. Lors de la création de toutes ces pièces, Victor Hugo se heurte aux difficultés matérielles et humaines<ref group=alpha>Théâtre peu propice aux spectacles d'envergure et réticences des comédiens français devant les audaces de ses drames.</ref>. Ses pièces sont régulièrement sifflées par un public peu sensible au drame romantique, même si elles reçoivent aussi de la part de ses admirateurs de vigoureux applaudissements<ref>Adèle Hugo, 1863, {{ibid.}}, {{t.|2}}, {{chap.|LV, LVII, LIX, LXI, LXII, LXVI et LXVII}}.</ref>.
 
Le 4 septembre 1843, sa fille [[Léopoldine Hugo|Léopoldine]] meurt tragiquement à [[Villequier]], dans la [[Seine]], noyée avec son mari [[Charles Vacquerie]] dans le naufrage de leur barque. Hugo était alors dans les Pyrénées, avec sa maîtresse [[Juliette Drouet]], et il apprend ce drame par les journaux à [[Rochefort (Charente-Maritime)|Rochefort]]<ref>{{Lien brisé|url=http://www.victorhugo2002.culture.fr/culture/celebrations/hugo/fr/fampg6.htm |titre=Léopoldine Hugo}} sur le site commémoratif {{Lien brisé|url=http://www.victorhugo2002.culture.fr}}.</ref>. L'écrivain est terriblement affecté par cette mort, qui lui inspirera plusieurs poèmes des ''[[Les Contemplations|Contemplations]]'' {{incise|notamment, « [[Demain, dès l'aube…]] »|fin}}. À partir de cette date et jusqu'à son exil, Victor Hugo ne produit plus rien, ni théâtre, ni roman, ni poème. Certains voient dans la mort de Léopoldine et l'échec des ''[[Les Burgraves|Burgraves]]'' une raison de sa désaffection pour la création littéraire<ref>Jean Delalande, ''Victor Hugo, dessinateur génial et halluciné'', {{p.|11}}.</ref>. D'autres y voient plutôt l'attrait pour la politique, qui lui offre une autre tribune<ref>Adèle Hugo, 1863, {{ibid.}}, {{t.|2}}, {{p.|478}}.</ref>.
De 1848 à décembre 1851, Victor Hugo habite à l'ancien {{Numéro|37}}<ref name="lieu13">{{Lien brisé|url=http://www.victorhugo2002.culture.fr/culture/celebrations/hugo/fr/paris13.htm |titre=« Les lieux hugoliens »}}, {{numéro|9}}, ''victorhugo2002.culture.fr''.</ref>, soit au nouveau {{Numéro|43}} [[rue de La Tour-d'Auvergne]]<ref>''Autour du Père Tanguy'', Petite histoire de la rue Clauzel de 1830 à 1900, sources Archives de Paris: Henry-Melchior de Langle: '' Le petit monde des cafés parisiens''</ref>
 
Post fekunda periodo (ĉefe multaj dramoj inter 1830 kaj 1840) li estis elektita al la [[Académie française]] en 1841.